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Personne ne voulait adopter ce chat abandonné, trop sauvage, trop peureux, trop étrange… Personne sauf Celia, une femme qui dans un livre raconte comment Tilly lui a à son tour sauvé la vie.

Le matou, un tortie à poils longs, est resté des mois dans un refuge, jusqu’au jour où Celia Haddon, 66 ans, a décidé de lui offrir une seconde chance.

"Je regardais cette chatte très bizarre. Son pelage filandreux était d’un brun boueux peu attrayant et ses yeux étaient d'un vert de grenouille. Quant à son visage, il avait une ligne sur le nez, la séparant la moitié droite noire et la moitié gauche écaille de tortue. Elle n'était pas seulement bizarre, elle était également été l'un des chats les plus effrayés que je n'avais jamais rencontrés" écrit-elle.

Celia a travaillé en tant que bénévole dans le refuge où Tilly a passé une partie de sa vie. Et c’est en juin 2010 qu’elle a pris la décision de l’adopter. Il s’agissait alors d’un vrai défi pour celle qui venait d’achever une formation de comportementaliste.

"Je doutais que je réussirai à aimer ce chat peu aimable - mais je tenais à travailler sur son comportement dans une maison individuelle, de manière scientifique (...) Tout ce que je savais, c'est qu'elle avait été sauvée à l’âge de quatre mois, malade et infestée de puces, d'une grange où elle vivait avec de nombreux autres chats"." explique-t-elle.

Lorsque Celia a ramené Tilly chez elle, le chat s’est immédiatement réfugié sous sons lit, où il est resté figé pendant deux jours. L'animal refusait même de toucher  à sa nourriture.

Après avoir tenté en vain de s’approcher de Tilly, de nouer avec elle une relation de confiance. Celia a changé de stratégie. Elle a décidé d’ignorer le chat. Pendant une longue période, le matou est resté invisible.

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Puis jour après jour, Tilly est sortie de sa torpeur. Le chat a commencé à jouer, la nuit d’abord, quand Celia et son mari dormaient et ne pouvaient pas la voir. Petit à petit, une confiance s’est installée. Tilly s’est approchée de sa maîtresse, et a même fini par laisser Celia la caresser.

Mais c’est face à la maladie que leur histoire d’amour a véritablement commencé.  Ronnie, le mari de Celia, souffrait d’un cancer et son état n’a cessé de se dégrader. Un malheur, hélas, ne vient jamais seul… Celia a elle aussi été frappée par la maladie, un cancer du sein.

"Tilly a senti le changement en moi et est devenue particulièrement affectueuse, frottant son visage contre le mien. Mais dans la détresse et la frénésie de cette période, c'était son mutisme qui m’apportait le plus grand réconfort" raconte Celia.

Tandis que ses proches tentaient de la rassurer, lui demandaient de rester optimiste, l’inondaient de conseils et de paroles qu’elle ne voulait pas entendre, Tilly se contentait d’être là, de ronronner à ses côtés, de l’apaiser.

Puis un jour, "à 5h du matin, dans un désespoir total, je me suis enveloppée dans une couverture et assise dans le salon, essayant de me calmer. C'est alors que s'est produit un petit miracle. Tilly, de son propre gré, a sauté sur mes genoux et s’est blottie là pour dormir. Pendant une heure, elle est restée couchée ainsi, comme une petite boule chaude. Je pouvais sentir le désespoir s’éloigner de moi. A partir de ce moment, je me suis promis de m'occuper de moi, afin de pouvoir aider Ronnie et profiter du reste de sa vie. Assise dans le noir avec Tilly, j'ai été imprégnée d’une calme détermination - et ce sentiment a duré. J'ai peut-être sauvé le plus fou des chats de l'Oxfordshire, mais il ne fait aucun doute dans mon esprit qu'elle m'a également sauvée ".

La suite un peu avec le 2e livre du même auteur

Parfois des passages un peu difficles mais pour certains (la mort de sa maman, la dépression et l'envie de partir) je me suis un peu retrouvée, même si pour moi ce sont plus mes chiens qui m'ont alors aidée.